La suite de mon voyage en Indonesie : Java, Bali & Lombok
Java
Une fois reposée je demande au gérant de l’auberge dans quel bureau d’immigration je dois me rendre pour renouveler mon visa tourisme. Un des Indonésiens qui logent ici (Donald) m’accompagne puisque son travail n’est pas très loin mais une fois là-bas le personnel me dit que ce n’est pas le bon bureau d’immigration car je ne loge pas dans le bon quartier de Jakarta. La ville est divisée en différents districts.
La demoiselle à l’accueil me commande un Grab (équivalent asiatique de Uber) pour m’y emmener et une heure plus tard après avoir rempli de la paperasse plus ou moins obscure je rentre à l’auberge. Je devrai y retourner dans quelques jours pour faire une photo d’identité et le visa sera prêt en début de semaine prochaine. C’est parti pour une semaine tranquille, je me repose à l’auberge et le soir je rencontre l’ami de Donald, Johannes, qui est aussi domicilié à l’auberge. Jo a plus ou moins la capacité de lire la vie des gens rien qu’en regardant leur signature. C’est impressionnant et un peu flippant. Après avoir décortiqué la mienne avec une impressionnante véracité on sympathise.
Le lendemain Donald m’emmène avec une autre française rencontrée à l’auberge essayer l’escape game où il travaille, gratuitement. Premier escape game pour moi et je ne pensais pas le faire en Indonésie ! Pendant la journée nous rencontrons Zuzanna, une slovaque, et le soir nous sortons tous ensembles dans un bar de Jakarta pour fêter l’anniversaire de Donald. La fin de soirée se passe moins bien, Donald a l’alcool violent mais il décide d’aller dormir dans un hôtel plus loin pour nous laisser tranquille. Jo, Zuzanna et moi mangeons vers 6h du matin pour éponger : le petit stand de nourriture à côté de l’auberge est ouvert constamment, c’est bien pratique.
Je me repose toute la journée suivante à l’auberge, j’ai le contrecoup des derniers jours intenses. Le soir j’ai mon père en appel vidéo pour la première fois depuis mon départ quatre mois plus tôt.
Le jour d’après c’est la même chose, mais le soir Jo nous emmène (Zuzanna et moi) visiter la vieille ville, la seule partie intéressante de Jakarta il faut le dire. On voulait aussi aller visiter le port mais on se retrouve dans la zone industrielle donc nous avons abandonné l’idée et nous sommes repliés vers un restaurant chinois.
4 jours après mon arrivée je retourne au bureau d’immigration pour faire la photo d’identité nécessaire et payer le visa, puis j’essaie de planifier la suite du voyage. L’auberge est agréable et j’arrive à m’y reposer, je commence à me lier d’amitié avec les habitués.
Le 15 septembre on se lève super tôt avec Jo et Zuzanna ainsi que Steven rencontré la veille au soir pour aller visiter une des Thousand Islands (même si en réalité il n’y a pas plus de trente îles). C’est à deux heures de bateau de la capitale. Zuzanna et moi nous faisons prendre en photo par des Indonésiens impolis qui ne demandent pas notre avis, et ça ne s’arrêtera jamais réellement. Sur place nous louons des vélos, l’île est magnifique, reliée par un pont à une deuxième petite île ou presque personne ne va. L’eau est tiède, le sable blanc, la plage agrémentée de hamacs et balançoires. Dans le genre paradisiaque c’est pas mal !
On admire le coucher de soleil de l’autre côté de l’île, posés avec des bières. Le lendemain on recommence, on profite. Mais on prend un peu trop notre temps et ratons le slow ferry (moins cher), ce qui nous force à prendre le plus rapide. Il est d’ailleurs tellement rapide que nous nous prenons toutes les vagues, et même si c’est marrant, tel des montagnes russes tout en écoutant ma musique, je crains quand même un peu pour mon appareil photo, enveloppé dans mes vêtements dans mon sac. Arrivés une heure plus tard à Jakarta nous sommes tellement trempés que nous essorons nos vêtements et cheveux. Une bonne douche tiède (oui c’est l’Indonésie faut pas rêver pour les douches chaudes) plus tard, on se fait un resto japonais et un bar pour fêter la fin de cette virée.
Le lendemain je pars récupérer mon passeport et mon nouveau visa et en rentrant j’essaie de me reposer. Ça fait quatre jours que je suis malade à cause de la clim de l’auberge de jeunesse, j’ai une extinction de voix et de la fièvre, je finis par m’écrouler dans le canapé pour regarder des films hollywoodiens qui passent à la télé. Les autres me motivent à aller faire un karaoké même si je peux à peine chanter, mais après tout c’est ma dernière soirée dans la capitale.
Le 17 septembre je dis au revoir à tout le monde, fais des énormes câlins à ma team Jo, Zuzanna et Steven, avec qui j’ai passé ma semaine, après avoir pris plein de photos et enregistré nos contacts, puis je prends un train pour Yogyakarta. Jakarta est une énorme ville bruyante et puante où je me faisais aborder par tous les hommes dès que je sortais dans la rue et je n’y étais pas à l’aise. J’aurais du choisir une autre ville pour refaire mon visa mais ça m’a au moins permis de me reposer un peu même en étant malade, et de me faire des amis avec qui je parle encore aujourd’hui, trois ans plus tard.
Le train est étonnamment propre et de bonne qualité, de même niveau que les TGV français, bien entretenu et confortable. Les employés de la gare s’inclinent tous au départ du train. 8 heures plus tard, après avoir beaucoup lu et m’être encore plus mouchée à cause de mon rhume qui n’en finit pas je prends un taxi jusqu’à l’auberge Rumah Yogya où la gérante m’attend même après le retard du train et du taxi qui ne connaît pas l’adresse. Heureusement que j’ai envoyé un mail pour la prévenir.
Le jour d’après je passe mon temps à l’auberge à me reposer et essayer de planifier le reste de mes visites. Le soir je sors quand même pour visiter un peu la rue principale et m’acheter à manger parmi les vendeuses dans la rue. Un groupe de jeunes filles, collégiennes ou lycéennes, m’interroge en anglais pour leur cours tout en me filmant. Je réponds à quelques questions, gênées, et rentre à l’auberge.
Je me lève ensuite à 3h du matin pour aller voir le lever de soleil au temple de Borobudur, jugé extraordinaire. J’ai un chauffeur privé pour la journée, Eko, parce que je n’ai trouvé personne d’autre et je n’ai toujours pas appris à conduire un scooter – en plus dans une grande ville pareille ça me fait trop peur. Lors de mes lectures d’articles tout le monde disait qu’ils étaient tranquille le matin au temple, personne autour et le silence pour admirer… C’est faux, complètement faux. L’explosion du tourisme a changé la donne. Le prix de l’entrée pour le temple à l’aube est de 450 000 rp (29€, ça fait cher le lever de soleil). Pas de bol pour moi c’est un matin brumeux et c’est blindé donc je ne vois pas grand-chose.
Surprise : au détour d’une statue je reconnais une voix (surtout l’accent français bien prononcé) et en me retournant je tombe nez à nez avec Marc, un français croisé en Malaisie il y a plus d’un mois. Il voyage désormais avec Raphaël, un allemand.
Après le lever de soleil, l’hôtel à côté nous offre le petit déjeuner et un long tissu souvenir puis mon chauffeur m’emmène voir la Giant Chicken Church. Oui, une église en forme de poule.
En discutant avec le religieux qui s’en occupe j’apprends qu’à la base c’est censé représenter un pigeon, mais ça n’en reste pas moins drôle ! C’est une église pour tout le monde, de toutes les religions, avec une vue imprenable sur les forêts alentour.
Je me rends ensuite à la cascade Kedung Kayang, sur un chemin assez casse gueule, en traversant plusieurs fois la rivière, mais c’est joli et personne n’y va. Ensuite direction le bunker Kaliadem et nous attendons au chaud dans la voiture qu’il arrête de pleuvoir des cordes, avant de sortir abrités par nos parapluies. Nous avons une superbe vue sur le volcan Merapi, entouré de nuages et de brume, avec à côté un canyon creusé par les coulées de laves et mouvements terrestres. Il y a aussi une expo photo sur les dégâts de la dernière éruption volcanique. Pour finir le chauffeur m’emmène à un petit temple à côté de Prembanan (qui est super cher, à peu près autant que Borobudur), très joli, et je rentre. De toute façon je m’endormais dans la voiture.
Le lendemain je rejoins Marc et Raphaël à leur guesthouse, qui est bien mieux que la mienne et au même prix, avec une piscine dans la cour. On s’est rendu compte avec les garçons que nous avions à peu près le même itinéraire donc on décide de voyager ensemble pour les prochaines semaines. J’embarque à l’arrière d’un scooter et nous nous dirigeons vers le sud et les plages de sable noir. Il n’y a personne.
Nous croisons un vieux monsieur qui nous montre sa maison construite avec des déchets ramassés sur la plage, des bouteilles plastiques principalement, maison agrémentée de ses sculptures recyclées. Il a participé au World Clean Up Day 2018, qui consiste à ramasser tous les déchets et nettoyer les rues/plages/la nature. Il nous offre aussi des fruits de la passion qui poussent dans son jardin. On va ensuite se baigner sur une autre plage mais des habitants arrivent rapidement pour nous dire d’arrêter parce que c’est dangereux et les vagues sont trop puissantes. Après ça on se dépêche car on doit prendre le bus à 23h.
À 4h30 nous arrivons à la ville côtière de Jepara, au nord de Java et prenons des billets VIP pour le slow ferry (96 000rp= 6€). 5 heures plus tard nous arrivons sur l’île de Karimunjawa et marchons jusqu’à l’auberge « Oh Hello », toute neuve et super clean. C’est 100 000 rp (moins de 7€) la nuit en dortoir mais on ne trouvera pas moins cher sur l’île. On se rend à la plage « Sunrise View Beach », petite, mignonne, peu fréquentée, agrémentée de palmiers. C’est superbe. Le soir l’auberge nous propose un banquet, très bien cuisiné mais un peu cher pour la quantité dans les assiettes. Nous jouons au jungle speed avec les autres résidents, principalement des allemands et des hollandais.
Le jour d’après nous partons quasiment tous, une quinzaine, en snorkeling trip (200 000 rp la journée tout compris, 13€). Nous voyons des tortues marines gigantesques et des raies, nous mangeons le midi sur une île magnifique au sable blanc et à l’eau bleue turquoise. On se repose dans les hamacs puis on repart admirer les poissons. À la fin nous allons sur un banc de sable pour admirer le coucher de soleil, c’est magnifique.
Après être rentrés nous allons tous manger et ma carte ne fonctionne pas dans l’unique distributeur de l’île donc j’emprunte à Raphaël.
Après avoir bien dormis nous louons des scooters, j’embarque derrière Raphaël, et nous visitons l’île. Le premier point de vue en hauteur est improbable, avec une barque construite en haut d’un arbre dans laquelle nous pouvons grimper. Des indonésiens sont là et prennent des selfies avec nous. On roule plus au nord, un tout petit village puis une plage avec personne, on se repose dans des hamacs et on profite des balançoires. Nous passons ensuite près de la mangrove mais elle coûte chère, pour après nous arrêter sur une seconde plage où nous retrouvons les voyageurs de la veille. À la fin nous allons tous à la « colline de l’amour », payante comme tout en Indonésie, pour admirer le coucher de soleil. C’est le plus beau que j’ai vu jusque là, des couleurs à couper le souffle. Même si un drone dérange notre quiétude pendant un moment.
Le soir on essaye de s’organiser avec les gars pour se rendre au mont Bromo le lendemain mais on galère. On finit par se coucher, de toute façon nous devons nous lever à 5h du matin (ça pique) pour prendre le ferry. Cinq heures de bateau plus tard on revient à Jepara et on se rend compte qu’on aurait pas du s’inquiéter la veille. Il y a là 3 ou 4 chauffeurs avec des panneaux pour le mont Bromo, il suffit de négocier le prix de la traversée. Et c’est parti pour 12 heures de mini bus. Pas le top confort on ne va pas se mentir.
Arrivés à Cemoro Lawang dans la nuit, le village à côté du volcan, on dépose nos affaires dans un Homestay réservé pour le soir suivant puis on commence la randonnée de 3h du Mont Penanjakan, en suivant des voyageurs devant. Il faut savoir que l’entrée du site est surveillée et payante si vous ne savez pas par où passer. Coup de bol on a trouvé assez facilement après avoir fouillé sur internet. On arrive à King Kong Hill, le meilleur point de vue pour le lever de soleil, et emmitouflée dans mes vêtements, j’admire. Attention quand même aux petites souris qui viendront grignoter vos biscuits.
Nous découvrons les volcans petit à petit dans la lumière du matin. Après réflexion je pense que le coucher de soleil doit être plus impressionnant car il se couche pile poil derrière le mont Bromo alors qu’à l’aube les deux sont opposés. Ça reste très joli. Une fois le jour levé on remonte un peu et on achète du café pour se réchauffer, mine de rien il fait froid. On rencontre sur place une française qui nous propose de partager gratuitement la Jeep qu’elle a loué pour traverser la plaine et rejoindre le Bromo, nous économisant plusieurs heures de marche. Entre la terre et la poussière mon objectif d’appareil photo se bloque et ne fonctionne plus.
Nous escaladons ensuite le volcan, nos pieds s’enfonçant dans le sable. Beaucoup y montent à dos de cheval ou poney et je grimace en payant les pauvres animaux. Il nous faut juste une demi heure pour arriver en haut, le cratère est super profond et nous marchons autour, le visage couvert pour se protéger de la poussière et des odeurs de souffre.
Après être redescendus la Jeep nous dépose avant la sortie officielle pour pas que l’on se fasse contrôler, et après avoir pris une petite ruelle nous arrivons à notre Homestay. Il est tout juste 9h du matin. Il n’y a rien d’autre à faire ici et nous décidons de nous diriger vers le volcan Kawa Ijen même si c’est compliqué de se faire comprendre par les hommes de l’auberge et de trouver un chauffeur. On négocie, on s’énerve un peu, on finit par obtenir un chauffeur pour la ville de Banyuwangi. Deux autres personnes nous rejoignent et c’est reparti pour 8 heures de route.
Arrivés à Yellow Hostel, seulement 36 000 rp (2,30€) la nuit en dortoir de trois lits, on pose nos affaires et allons manger dans un petit resto/galerie d’art plus loin, qui fait des smoothie bowl à prix raisonnable. Les smoothie bowl c’est ce qui est à la mode sur Instagram, un énorme bol rempli de smoothie aux fruits, agrémenté de céréales et autres fruits frais, de façon très esthétique. Ça nourrit énormément et c’est bon, d’autant plus que ça change du riz trois fois par jour.
On se couche vers 21h30 pour se lever à une heure du matin afin d’aller voir le mont Ijen. Rythme d’enfer. C’est le gérant de l’auberge qui nous emmène avec deux belges. Nous payons 250 000 rp (16€) par personne pour le transport, l’accès au site, la lampe frontale, le masque à gaz (défectueux), le guide, une cascade plus loin et un petit déjeuner (négocié), c’est pas trop mal !
Il fait froid en arrivant et nous prenons un café avant de commencer à marcher. Deux heures de randonnée assez intense plus tard, dans un paysage qui se révèle la nuit, nous sommes en haut du cratère et apercevons des flammes bleues en contrebas. On décide de descendre pour mieux voir, mais les panaches de souffre sont conséquents aujourd’hui, ils attaquent les yeux et la gorge, ça pue et coupe la respiration, même avec l’écharpe et le masque à gaz. En bas on s’approche des flammes bleues impressionnantes et j’ai le temps de prendre quelques photos avant que le vent ne tourne et me balance un nuage de souffre dans la tronche. Pendant une minute je n’arrive pas à reprendre ma respiration, je tousse, ça me brûle la gorge, je n’ai plus d’air et c’est une sensation horrible. Dès que j’arrête de suffoquer et que je peux de nouveau ouvrir les yeux je m’éloigne pour me calmer.
Après quelques minutes nous descendons au lac au fond du cratère, il est immense, même si dans la nuit nous avons du mal à appréhender sa taille. Seule la lune nous éclaire. C’est irréel. Il commence à faire vraiment froid et nous remontons tout en haut du cratère pour admirer le lever de soleil. J’ai encore le coeur qui bat beaucoup trop vite et la gorge qui me brûle, ma respiration n’est toujours pas revenue à la normale, même une demie heure plus tard. La vue est superbe en haut, le soleil se lève sur le volcan et le lac emprisonné dans ses murs.
Après quelques photos nous repartons, faisant la randonnée inverse dans la lumière du jour. Arrivés au parking où il y a quelques boutiques on insiste pour que le guide nous paye quelques bananes et un café (café soluble en sachet, c’est ce que vous trouverez principalement dans les minis boutiques de ce genre en Indonésie). Sur le chemin du retour on va voir une jolie cascade avant de rentrer à l’auberge et de prendre une bonne douche. Tous nos vêtements puent l’oeuf pourri.
On se rend ensuite à l’office du tourisme car une voyageuse m’avait dit qu’ils offraient des activités gratuites pour développer la ville mais ça a du changer car on se fait gentiment rembarrer. On retourne faire une sieste à l’auberge puis on part louer des scooters pour le lendemain. On va manger du poisson chat (une des spécialités de Java) dans un resto qui est numéro un sur Trip Advisor et qui s’avère bof, où les gens nous regardent bizarrement. Le soir on s’écroule enfin.
Après un petit déjeuner on part en direction du parc national de Baruman au nord. Le droit d’entrée est de 150 000 rp (10€), le parc est désertique, ce sont des paysages de savane, totalement incongrus mais c’est joli. Raphaël se fait voler ses biscuits par un singe, ce sont les seuls animaux sur-représentés ici. On se pose à la plage après voir traversé le parc national, on voit quelques charognards, zébus et cerfs.
Nous croisons très peu de personnes à part un groupe d’Indonésiens sans doute en voyage team building qui prend des photos et vidéos avec un drone. Les chemins sont rocailleux, les employés prennent des photos avec nous, la chaleur est omniprésente. Nous allons voir le coucher de soleil à un barrage hors du parc national, où nous devons encore payer (5000 par scooter). Mais c’est joli, le soleil se reflétant sur la réserve d’eau. Après ça c’est reparti pour une heure de route jusqu’à notre auberge.
Bali
Le lendemain matin on prend un grab jusqu’au port, même si c’est le jour de la course cycliste et qu’au début le chauffeur refuse de contourner la ville. On insiste, on prend le bateau pour Bali (6500 rp : 0,40€), puis on négocie un bus/van, qui voulait nous faire payer 700 000 rp par personne, on finit par l’obtenir pour 70 000 rp (4,50 au lieu de 45€). Mais il ne nous dépose pas à Denpasar, la ville au sud de l’île, ce qui nous force à prendre un autre grab. Il me dépose chez Émilie, une amie de ma sœur, et je dis au revoir aux garçons qui continuent jusqu’à Kuta où est leur auberge. Lorsque j’arrive c’est l’anniversaire d’une des colocataires, je suis tout de suite intégrée et c’est parti pour une grosse fiesta avec une cinquantaine de personnes !
Le matin c’est brunch avec les français et la journée je reste à me reposer au bord de la piscine qu’ils ont dans le jardin.
Le 1er octobre je me résous à louer un scooter, seul moyen de visiter Bali. Le gérant me montre rapidement et c’est parti pour essayer de ne tuer personne ! Bali est blindée, il y a un flux continu de véhicules. Je manque de renverser un Indonésien, qui me poursuit sur quelques mètres pour m’insulter.
Un bon conseil : suivre un local. Si j’ai besoin de tourner je me met derrière un Indonésien qui tourne aussi et je me colle à lui. Maps.me me sert de gps avec les indications à fond dans mes écouteurs.
Je vais faire un peu de shopping dans le quartier de Seminyak pour remplacer ma robe oubliée il y a un mois dans une autre auberge. Il y a énormément d’occidentaux dans les rues, qui se baladent en petite tenue. Les prix des restaurants montent en flèche, ce ne sont que des burgers, sandwichs, pizzas… Rien de local. J’ai l’impression d’être de retour en Europe. Tout le monde parle anglais, français, allemand… Tout à coup je me retrouve en vacances et non plus en voyage. Je m’installe sur la plage de Cenggu pour le coucher de soleil qui est ravissant. Je ne me perds quasiment pas pour le trajet de retour de nuit, je suis assez fière !
Le jour d’après j’abandonne l’idée de me rendre à Ubud, qui est beaucoup trop loin pour mon deuxième jour de scooter. Je me décide donc à aller au bord de mer à Tanah Lot où un temple est construit sur un rocher au bord de l’océan Indien. C’est joli mais extrêmement touristique. Je continue sur le sentier le long de la falaise pour m’éloigner de la foule et trouve une petite plate forme en béton au dessus de la mer où j’en profite pour prendre des photos, tranquille. Lorsque je me retourne je vois un homme debout dans un champ en train de me regarder tout en… se masturbant. Choquée je trace ma route le plus vite possible. Voilà une image dont je me serais bien passée. Les joies d’être une femme.
J’ai voulu aller voir une cascade au retour mais maps.me me fait passer à travers champs sur des petits chemins terreux que seuls les locaux utilisent, et de fait ils me regardent passer en souriant. J’évite la foule mais je ne trouve pas la cascade. Tant pis. Je bifurque vers la plage où je profite d’un smoothie bien frais. Je voulais aller voir le coucher de soleil dans les rizières mais il y a beaucoup trop de circulation et je ne prends pas le risque de tourner, j’y laisserais ma peau. Je rends donc le scooter à la boutique avant de rentrer. Le gérant est surpris de me voir encore en vie et entière !
Le 3 octobre Émilie me fait comprendre que je n’étais pas censée rester aussi longtemps, ce qui me prend un peu au dépourvu, je reste donc à la maison toute la journée pour rédiger mon article sur la Malaisie, je profite du soleil et de la piscine et je récupère mon tas de vêtements fraichement lavés au pressing d’en face.
Le lendemain un chauffeur passe me prendre et m’emmène au port afin de prendre le bateau pour l’île de Lembongan (350 000 rp= 22,50). J’y trouve une auberge un peu plus chère mais super agréable où je loue un scooter pour aller voir le coucher de soleil (passion coucher de soleil oui) au bord d’une falaise, au dessus de la mer déchainée qui ne perd pas sa couleur turquoise pour autant. Pour repartir mon scooter galère à redémarrer, je m’imagine déjà le pousser sur des kilomètres, en panne, seule sur les chemins poussiéreux. Au bout de dix minutes c’est reparti mais je ne suis pas très sereine.
Après m’être bien reposée je pars dans la matinée sur mon scooter que je maitrise presque, direction Devil’s Tear, une cuvette creusée par la puissance des vagues. Il y a énormément de touristes chinois, des cars entiers. C’est difficile d’atteindre le bord pour admirer les eaux qui tourbillonnent, j’arrive à prendre quelques photos avant de fuir cette foule.
Je me dirige vers Dream Beach, magnifique plage sans un coin d’ombre pour s’abriter de la chaleur donc je ne reste pas, et traverse le célèbre pont jaune qui nous relie à l’île de Ceningan pour atteindre le Blue Lagoon, qui est d’un bleu turquoise impressionnant. Je me balade tout autour, je continue plus loin à travers la nature sur les falaises noires escarpées où il n’y a personne et qui m’offrent une vue à couper le souffle. Je passe à Secret Beach, qui n’est pas si secrète que ça et qui dépend en fait d’un complexe hôtelier. Je fais demi-tour.
J’essaie de trouver un chemin pour aller dans les hauteurs de l’île, je me trompe plusieurs fois, c’est extrêmement raide, je tombe, casse un rétroviseur et m’érafle les genoux. Je teste différentes « routes » mais je ne trouve pas ce que je voulais. Je rentre un peu plus tôt à l’auberge pour me reposer et faire mon sac, je paye et un des employés me dépose au port où je prends un bateau pour l’île de Nusa Penida. J’ai beaucoup aimé les îles de Lembongan et Ceningan, bien qu’un peu trop touristiques et chères.
Une fois arrivée je déniche un gars qui me fait traverser l’île à moto jusqu’à mon auberge (avec mon sac à dos de 12kgs et rien pour me retenir, le trajet d’une demi-heure me semble long). L’auberge où je me rends, la moins chère de l’île, a beau avoir une mauvaise note en ligne je pense que ce sont des gens habitués au confort de Bali. Pour moi elle est très bien. Je me rends au Night Market un peu plus loin pour manger et au retour je croise Marc et Raphaël qui logent dans la même auberge (entre voyageurs fauchés on se retrouve).
Le 6 octobre je pars avec les garçons, une allemande du nom de Katie et un suédois du nom de Filip direction la fameuse plage de Keling King, surnommée le T-rex à cause de la forme de la falaise qui descend dans la mer. Le chemin pour y aller alterne entre routes de bonnes qualités et chemins troués et rocailleux. Lorsqu’on y arrive la vue est extraordinaire et la couleur de l’eau est incroyable. On entame la descente qui prend bien trente minutes car les gens devant sont lents, nous sommes nombreux, et le chemin est dangereux. Il vaut mieux avoir de bonnes chaussures, des sandales ne survivraient pas. Il fait aussi super chaud.
En arrivant sur la plage on trouve un coin d’ombre avant d’aller se jeter dans les vagues. La plage n’est pas surpeuplée car tout le monde ne se risque pas à la descente. Les vagues sont d’une puissance incroyable, dangereuses par moment. Mais on s’éclate. L’endroit est paradisiaque : sable blanc, falaises immenses, eau bleue turquoise (encore!), arbres bas pour s’abriter du soleil. Vraiment les paysages d’Indonésie me surprennent à chaque fois. Au bout de quelques heures on se décide à remonter. Ça passe plus rapidement que prévu même si nous dégoulinons tous de sueur à l’arrivée, épuisés.
On mange rapidement dans un des petits « restos » puis on tente de trouver Gambat Bay pendant un bout de temps. Nous arrivons pour le coucher de soleil, seuls sur la plage. En même temps c’est difficile d’accès, nous devons laisser les scooters en haut avant de se faufiler à travers les arbres sur de la terre friable pour atteindre la plage en contrebas. On se repose un peu puis au retour on s’arrête au marché de nuit pour manger du saté. Ça me vaudra ma deuxième intoxication alimentaire du voyage.
Le lendemain matin on s’attend avant de partir visiter, tellement que les derniers sont prêts vers midi donc on se rabat sur la plage un peu plus loin pour une journée farniente. La plupart (Marc, Raphaël, et d’autres voyageurs rencontrés à l’auberge) prend le bateau pour repartir et je reste sur l’île avec Annah et son frère. Beaucoup de chiens errants viennent nous voir pour des caresses.
Le jour d’après nous allons visiter le temple de Guyangan, au bord de l’eau, accessible via des escaliers et des échelles peu fiable. Avant de commencer à descendre les femmes doivent se couvrir les jambes et les épaules, comme dans tous les temples, et nous ne sommes pas autorisées à passer si nous avons nos règles. Ils n’iront pas vérifier.
Arrivées en bas il y a une série de bassins qui se remplissent de l’eau de la cascade où nous pouvons nous baigner, admirant les vagues qui se fracassent contre la falaise un peu plus bas. C’est super joli, il y a une poignée d’autre personnes. On se prélasse dans les bassins d’eau. Au bout d’une heure c’est reparti pour l’ascension (à la fin de ce séjour je vais avoir des cuisses d’enfer!) avant d’aller à Manta Point, un surplomb du haut duquel nous pouvons admirer les raies manta qui nagent, noires et impressionnantes. Les plongeurs doivent adorer.
Marin et Annah rentrent à l’auberge tandis que je continue vers Broken Beach, avec un chemin extrêmement difficile, surtout en scooter. C’est très beau mais un peu plus touristique, il y a même une piscine naturelle mais je me sens trop observée donc je ne fais que passer. Je rentre à l’auberge et paye pour mon chauffeur du lendemain.
Lombok
Départ à 8h, je prends un bateau jusqu’à Lembongan puis un ferry jusqu’à Lombok. Il y a de l’arnaque quelque part je paie beaucoup trop cher, mais c’est trop tard. À cause du récent tremblement de terre il n’y a ni grab ni location de scooter au port de Lombok, je suis donc obligée de prendre un chauffeur. J’arrive à négocier 200 000 pour mon trajet au lieu de 250 000 (13€ au lieu de 16), c’est déjà ça. Je suis hébergée chez Winda via Couchsurfing, dans une petite maison traditionnelle dans la campagne, rustique. La bassine extérieure qui sert à se laver est remplie de moustiques et araignées donc je passe mon tour pour les prochains jours. Winda m’emmène voir le coucher de soleil dans un lieu où seul les locaux vont, avec énormément de street food qu’elle me fait goûter : un délice. Même si elle a 31 ans elle vit encore chez ses parents tant qu’elle n’est pas mariée et le couvre feu est à 22h, donc nous rentrons à la nuit tombée.
Le lendemain elle me dépose à Senggigi où je loue un scooter. Elle va travailler tandis que je vais voir Pura Batu Bolong, un petit lieu de culte au bord de la mer, super mignon, calme et reposant. À cause des récents tremblements de terre l’île est un peu désertée donc je ne croiserai pas beaucoup de touristes durant mon séjour. Je me rends ensuite dans un centre commercial pour faire nettoyer min objectif qui ne fonctionne toujours pas depuis la poussière du mont Bromo. C’est difficile de trouver quelqu’un à qui expliquer le problème, je finis par trouver un vendeur qui parle un peu anglais et me dirige vers la bonne boutique où il traduit pour moi. Après une demi-heure mon objectif re-fonctionne, même si j’entends un crissement à chaque fois que je zoom.
Je passe visiter le temple Pura Meru qui ne vaut pas le coup, et me rends ensuite dans la boutique de Noah, le tatoueur, Master of Bamboo. Des voyageurs croisés en Malaisie m’avaient parlé de lui et on discute de mon projet de tatouage. Je prends rdv pour dans quelques jours et je repars. Je goûte une soupe « Bakso », spécialité avec quelques boulettes de viande, je n’aime pas. Je vais voir le temple Pura Lingsar, où un guide s’impose à moi. Il a le mérite de m’apprendre des choses. Ici beaucoup de gens sont hébergés dans d’immenses tentes suite à la catastrophe qui a détruit leurs habitations. Je paye le guide 20 000 rp après négociations (1,30€) parce que je n’ai pas trop le choix. En tout cas le temple est beau !
Je me rends à la réserve naturelle de Suranadi mais ils me demandent 100 000rp pour rentrer donc je fais demi-tour. Je commence à en avoir marre de payer à chaque fois que je veux visiter quelque chose. À la place je m’arrête à la plage de Senggigi pour boire un thé glacé dans un complexe hôtelier de luxe, le seul ouvert dans les parages, pour me désaltérer. C’est ainsi ma troisième intoxication alimentaire pendant ce voyage, donc j’oublie vite le coucher de soleil pour rentrer chez mon hôte. Je m’écroule sur le lit.
Winda me réveille au matin avec du thé et des donuts cuisinés par sa mère, un régal. Je la suis au lycée où elle est professeure d’anglais et je me retrouve à faire un cours d’une demi-heure devant des lycées bruyants et indisciplinés. Une partie me filme et me prend en photo tout du long, d’autres se baladent dans la classe, quelques-uns de l’extérieur passent la tête par la porte pour discuter, ça crie de partout. Je ne suis pas du tout à l’aise mais c’est une expérience intéressante. Winda me remercie à la fin, je prends des photos avec elle, ses collègues, les élèves…
Je me rends ensuite chez Aditya, un deuxième hôte via Couchsurfing qui habite dans la ville de Mataram, ce qui m’évite de traverser la campagne tous les jours. Il cohabite avec un américain du nom de Ahmir, la cinquantaine, très bavard et encore plus buveur. Je discute bien avec lui, nous débattons beaucoup.
Je vais visiter l’ensemble de 5 cascades Air Terjun Benangstokel, je paie l’accès à une seule sachant que je trouverais un passage pour aller voir les autres. Le prix d’entrée est tout de même de 75 000 rp (5€) par cascade. C’est super joli, je suis en pleine nature, entourée de la jungle et des singes qui passent à côté de moi (attention à bien planquer vos affaires).
Je trouve le chemin pour la deuxième cascade à travers les plantations de palmiers. Je croise juste un groupe de garçons, sinon il n’y a personne, sans doute parce que c’est la fin de journée, et c’est vraiment beau. Pour repartir je suis une route différente à pied, ça me prend un temps fou. Un local me dépasse en scooter, s’arrête un peu plus loin et propose de me re-déposer au parking. J’accepte volontiers car sinon j’en aurai encore pour deux heures de marche je pense. Le soir j’arrive enfin à la maison.
Le lendemain je traverse l’île jusqu’à Kuta pour voir la plage, cinq petites filles me harcèlent au restaurant pour que j’achète leurs bracelets, je finis par en acheter un pour qu’elles me laissent tranquille. Depuis les séismes l’économie a du mal à se relancer. À la plage ça recommence, on me propose des bracelets et des sarung (le tissu traditionnel). J’achète une noix de coco pour boire tranquille, elle est d’ailleurs beaucoup trop volumineuse pour moi, et au moment de repartir trois heures plus tard je ne l’ai même pas terminée.
Le 13 octobre Ahmir, Aditya et moi prenons le bateau pour l’île de Gili Trawangan. Le bateau fait des montagnes russes et nous finissons tous trempés. On mange tranquillement, on se pose sur la plage venteuse qui compense avec la chaleur, Ahmir nous rejoins pour le coucher de soleil après avoir bu avec des amis retrouvés sur place, je déguste une glace un peu plus loin. Puis on boit. Beaucoup. Gili Trawangan est réputée pour ses soirées alcoolisées avec les étrangers.
[…]
À la mi-journée du 14 octobre nous repartons pour Lombok, je me repose puis vais me faire tatouer au bambou, sur les côtes. À mon sens ça fait moins mal qu’à la machine moderne et j’en ai pour un peu moins de 90€. Le tatoueur me donne de l’huile de noix de coco et me dit d’attendre seulement 24h avant d’aller me baigner ou de profiter du soleil. C’est l’avantage de cette technique de tatouage.
L’ambassade de France me trouve en urgence un hôtel qui accepte de m’héberger gracieusement une nuit pour que je sois en sécurité.
Le lendemain je prends mon temps, je prends soin de moi. Je prépare mes affaires, je dois prendre un vol pour le Cambodge le soir même. Je remercie le propriétaire, un chauffeur me dépose à l’aéroport et là, ayant accès au wifi pour la première fois depuis 24 heures, j’apprends que ma grand-mère qui est hospitalisée depuis deux semaines n’en a plus pour longtemps. À mon escale à Kuala Lumpur je craque, appelle mon père, et décide de rentrer. Je me dépatouille avec mon assurance voyage qui demande plein de paperasse pour me réserver un vol. Au bout d’un moment j’en ai marre, ça fait dix heures que je tourne en rond à l’aéroport telle une âme en peine : je réserve mon vol moi-même, 300€ pour Kuala-Lumpur-Paris et je décolle 4 heures plus tard. Mon voyage et mon rêve de tour du monde s’arrêtent là.
Pour des raisons personnelles j’ai décidé de ne pas raconter toute la fin de l’histoire, d’où les raccourcis et la fin abrupte.
Voyage en Indonésie : le Bilan
Un an après je suis repartie en voyage avec une nana, mais moins loin, explorer les montagnes et les forêts « près » de chez nous. Deux mois de randonnée et de stop entre les Alpes suisses, la Slovénie, l’Autriche et l’Allemagne.
Il m’a été difficile de parler de l’Indonésie pendant des mois. L’évocation de ce pays me rendait malade à cause de ce que j’y ai vécu. Maintenant ça va mieux. Ça reste le pays où j’ai vu les plus beaux couchers de soleil et les paysages les plus impressionnants. L’île de Java reste un bon compromis pour une voyageuse seule : le tourisme n’est pas encore trop développé donc les prix restent correctes, mais la population s’habitue à voir des occidentaux donc j’ai été moins embêtée. Sauf à Jakarta où c’était invivable de sortir seule dans la rue. Les paysages sont beaux, les routes sont en meilleur état qu’à Sumatra donc les trajets prennent moins de temps, et le train fonctionne plutôt bien. La nourriture reste la même, à savoir nouilles et riz sauté.
L’île de Karimunjawa est mon coup de coeur de ce voyage, bien que celle de Nusa Penida arrive en bonne place. Mais cette dernière faisant partie de la zone de Bali, l’omniprésence des touristes est insupportable. J’ai aussi apprécié les rencontres que j’y ai faites : Johannes et Steven à Jakarta, Mar et Raphaël avec qui j’ai voyagé deux semaines sans presque en avoir marre d’eux. Ces petites rencontres, ces attentions, ces sourires. Ces centaines de photos. Ce tatouage auquel je pensais depuis un an. Ces paysages tellement variés. J’ai slalomé entre les séismes et les tsunamis, mes proches étaient en général au courant avant moi des catastrophes qui avaient lieux près de là où j’étais. Si on enlève la fin, ça s’est bien passé, franchement c’était cool. Ça ne représente même pas un tiers de l’Indonésie et un jour j’irai voir la suite car ça reste mon pays favoris de ces cinq mois.
Alors voilà, la première partie de mon projet tour du monde est terminé. Ça ne s’est pas passé comme prévu et j’ai failli y laisser la vie. Mais je suis toujours là et je repartirai plus forte et plus avertie.
Les photos d’Indonésie sont visibles dans cet album, et il est possible de les acheter via ma galerie. Je suis repartie en voyage un an après, et l’histoire est là !
Je me suis ensuite installée en Bretagne pour immortaliser les aventures des autres : je suis photographe de mariage à Fougères.